Ma passion pour la gravure a commencé assez tôt. Mes premières estampilles étaient réalisées avec des pommes de terre découpées en lamelles dont nous faisions des tampons. Mes premières gravures datent de 46 et 47. C’étaient des gravures sur bois ou sur lino que j’ai faites après la découverte de Franz Maserel qui était un des rares graveurs occidentaux tolérés en URSS.
La gravure est devenue grande passion pour moi. Je gravais de plus en plus, je peignais moins. Une gravure est toujours comme une boîte à secret. On ne sait jamais ce qui sortira à l’impression. Il y a une part de surprise. On passe l’estampe sous la presse, puis on soulève le papier, c’est à ce moment qu’on peut savoir si c’est réussi ou s’il faut tout recommencer. La surprise est importante. C’est peut-être lié à mon goût du jeu. Mon rapport avec le papier est aussi important.
Zwy Milshtein